dimanche 22 avril 2012
mardi 17 avril 2012
Emissions littéraires
Je ne mets hélas de liens que pour les émissions de la "nouvelle génération audiovisuelle", puisque les formidables émissions telles que Apostrophes, Bouillon de Culture, Ex-Libris, Vol de Nuit, Des livres et moi et le Bateau-Livre ne sont hélas plus disponibles.
http://replay.fr/bibliotheque-medicis.html : une de mes émissions préférées^^
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/a.cercle_litteraire.html une émission très sympathique, par la BNF !
la critique cinématographique des Inconnus
La littérature n'est pas le seul domaine artistique à être fustigé par les Inconnus. Je vous présente de délicieux sketches parodiant à merveille l'univers du grand cinéma et de sa critique.
J'ai particulièrement apprécié dans ce premier sketch la deuxième version du film, critique amusante de l'univers de Jean-Luc Godard et des dialogues de Michel Audiard. Pascal Légitimus me fait penser au personnage de Jean-Paul Belmondo dans A bout de souffle !
Le personnage de Daniel Toscan Séplanté est vraiment "drolifiant"^^
J'ai particulièrement apprécié dans ce premier sketch la deuxième version du film, critique amusante de l'univers de Jean-Luc Godard et des dialogues de Michel Audiard. Pascal Légitimus me fait penser au personnage de Jean-Paul Belmondo dans A bout de souffle !
Le personnage de Daniel Toscan Séplanté est vraiment "drolifiant"^^
les langages hermétiques des Inconnus
Cette satire célèbre le pouvoir et danger des mots pour les non initiés au verbiage pompeux et spécialisé de certains corps de métiers^^
Le chevalier de Pardalleic des Inconnus
Avec un clin d'oeil au cycle romanesque du Chevalier de Pardaillan de Michel Zévaco, les Inconnus nous présente une parodie assez virulente des adaptations littéraires des romans de capes et d'épées à la télévision française. Un régal !
Arte des Inconnus
Cest une bonne parodie de la chiantise qu'on prête à la "sérieuse" chaîne Arte, réputée à tort pour ses émissions considérées comme "intellectualo-soporifique". Au passage, je me demande si ce n'est pas une petite attaque pernicieuse au Rire du philosophe Bergson^^
Apostrofes des Inconnus
Sketch sur la réforme de l'orthographe française, sujet souvent d'actualité. Les Inconnus sont vraiment indémodables dans cette parodie gentillette de l'émission Apostrophes de ce cher Bernard Pivot.
Poésie
Selon qu'elle raconte, exprime des sentiments, les mets en scène ou
réfléchit à leur sujet, et selon la forme adoptée, la poésie se
divise en différents genres
A L'essence de la poésie
Définir la poésie est délicat en soit et l'est encore plus si
l'on envisage toutes les pratiques possibles que l'on peut en faire :
la lire, la dire, la déclamer, la réciter, la chanter
ou...l'expliquer.
Entre toutes les définitions proposées, qui se veulent souvent
aussi « poétiques » que leur objet, il semble que l'on
pourrait la voir comme:
-une façon différente de réagir, une manière d'être et d'ouvrir
les yeux qui révèle que :
- « la poésie n'est en rien nulle part, sauf dans le
regard qui assure la souveraineté de l'homme sur les choses de la
création » (Réverdy)
-une façon différente de parler : quand Bonnefoy dit : « Et
dans son rêve il y avait une jeune fille » ou quand Zola écrit
: « cette nuit de la terre qu'ils dormiraient », ils
imposent à la langue habituelle une rupture qui fait naître la
poésie. Claudel d'ailleurs définissait la poésie comme
« agrammaticale » par rapport à la prose. La poésie
serait « le langage ordinaire à qui on aurait tordu le coup »,
un discours qui en dit plus. La poésie devance le mot : « le
poète ne peut pas longtemps demeurer dans la stratosphère du Verbe.
Il doit se lover dans de nouvelles larmes et pousser plus avant dans
son ordre » (René Char)
B Ses moyens d'expression
1 La création poétique est-elle basée sur l'inspiration ou sur le
travail d'écriture ? Les deux sont possibles
2 Elle fait appel à un autre chose qu'à la raison, l'intelligence,
la logique ; chez le lecteur et surtout sur l'auditeur, elle
sollicite l'irrationnel : imagination, associations, intuition,
sensibilité, enthousiasme, rêve, mysticisme, envoûtement,
bien-être physique, bonheur. La poésie est là pour combler une
attente, créer une obsession.
3 Les thèmes poétiques sont
-ceux qui justement paraissent propres à toucher en nous
l'irrationnel (exotisme, obscurité, barbare, mélancolie,
mysticisme, rêve, idéal, infini, mystère, sensibilité,
souffrance, grandeur, beauté..) de telle sorte qu'on a appliqué le
qualificatif de poétique à tout ce qui dépasse la connaissance
claire et nous touche obscurément (lune, source de rêverie, de
mystère nocturne, d'exaltation lyrique)
-mais il y a une poésie des idées claires (Racine, Lucrèce), des
circonstances les plus extraordinaires ( la poésie intimiste) , des
choses vulgaires ou laides (Prévert). La poésie n'est pas forcément
dans les choses, mais dans une certaine manière de les voir et de
les exprimer.
4 Un style poétique peut se définir à travers :
-ses éléments (le mot, la syntaxe, les figures de style, la mesure
du vers ; son rythme : rimes, accents, pauses ; les groupements de
vers, la musique, des sons), dont certains appartiennent aussi à la
prose. La poésie ne se réduit donc pas à la simple versification
(dont elle se distingue, en outre, par le fait qu'elle n'est pas
uniquement un style, mais une attitude devant les choses), et il
existe une prose poétique
-un langage poétique que chaque époque a cru bon de définir :
A l'époque classique, on prône la noblesse du langage
Les Romantiques ont rompu avec la noblesse, les figures
artificielles, tout en respectant la syntaxe, en conservant l'image
et la métaphore qui donnent la couleur, l'hyperbole et l'antithèse
qui donnent la force, en conférant de nouveaux rôles à l'adjectif.
A leur tour, les Symbolistes ont critiqué la rhétorique romantique
ou parnassienne, ont rendu la liberté au mot, joué sur l'obscurité,
assoupli la syntaxe, renoncé à la cohérence logique des
métaphores, cherché des correspondances ( de nouveaux rapports
poétiques entre les choses), une nouvelle musique
De nos jours, chez un poète comme Prévert, on trouve, côte à côte
les mots les plus vulgaires, les tours syntaxiques les plus
populaires, des énumérations qui établissent des rapprochements
inattendus, des images qui sans altérer métaphoriquement l'objet,
transfigurent le monde en une sorte de séquence cinématographique,
des alliances ou des dissociations de termes, des coq-à-l'âne,
lapsus, calembours, ellipses qui disloquent le réel et substituent à
notre vision logique ou routinière une nouvelle optique.
Il est donc vain de vouloir limiter à une forme donnée le langage
poétique. Il se distingue de la prose parce que, quels que soient
les moyens qu'il emploie, il vise à suggérer au-delà de la pensée
logique ; ou à condenser, à styliser à l'extrême ; ou à éveiller
les puissances irrationnelles, mais en même temps, à donner à
l'expression une sorte de nécessité qui condamne les ornements de
pure rhétorique, et que renforce le fait que le langage est enchâssé
dans le vers.
C Ses missions (à la poésie ^^)
1 Décrire: Horace disait « ut pictura poesis », la
poésie est une peinture, c'est-à-dire que la poésie prend pour
sujets ceux de la description et utilise les formes, les couleurs et
les sons.
C'est celle qu'ont pratiquée la Pléiade, Régnier, Boileau, La
Fontaine, le pittoresque romantique, Hugo, Musset, Gautier, les
poètes intimistes (Sainte-Beuve, Coppée), le Parnasse, Baudelaire
(êtres et paysages parisiens), Malarmé, Ponge, Prévert.
Comment juger cette poésie descriptive ?
-elle a contre elle ceux qui assignent d'autres buts à la poésie,
et en particulier ceux qui pensent que la poésie décrit mal, car
« mesure et rime » (Buffon), gène la liberté du
pinceau, alors que la prose est plus précise, variée et colorée.
En cherchant l'exactitude, la poésie devient prosaïque et perd son
prestige, qui est de faire rêver ou d'exprimer l'essence des choses
et non l'apparence. De plus, « la poésie est une chanson selon
le poète et qui exprime premièrement la nature du poète et disons
même son corps. Cette chanson ne se soumet jamais à la chose
extérieure; au contraire, elle plie et la déforme selon
l'inflexible chant » (Alain)
-mais la poésie descriptive n'est pas condamner à être, comme elle
le fut par l'abbé Delille par exemple, une « poésie qui
décrit beaucoup sans faire rien apparaître » (Alain). Les
moyens de la poésie permettent de faire apparaître, de dévoiler,
de faire voir les choses pour la première fois et pour toujours.
2 Orner et mettre en valeur une pensée claire
-C'est la conception du XVII et XVIIIe siècle (Corneille, Racine, La
Fontaine, Boileau), la pensée pourrait appartenir à la prose, la
poésie est dans la forme (valeur mnémotechnique du vers, images,
rythme oratoire, musique des mots)
-La poésie philosophique en est une illustration particulière :
elle met en valeur des maximes, un système organis2 (Lucrèce);
c'est une poésie vibrant d'une passion philosophique (Hugo, Vigny)
qui sert des symboles; elle condense la pensée, lui donne plus de
force et d'éclat.
-Cette poésie trouve sa grandeur dans la richesse et la beauté des
idées (Hésiode, Virgile, Dante) mais elle est critiquée par les
partisans des autres missions de la poésie et les modernes du
XVIIIème siècle,qui pensent que les ornements irrationnels de la
poésie affaiblissent la rigueur de la pensée.
3 Exprimer les émois du coeur, comme le fait de la poésie lyrique
telle que l'ont surtout conçue les Romantiques : le poète exprime
son monde intérieur et sert en même temps d'écho sonore à tous
les sentiments
-Comme pour la conception 2, la forme est surtout un ornement, mais
la sensibilité, par son caractère irrationnel, devient une attitude
poétique qui saisit ce qui échappe à la raison claire.
-Elle rencontre l'opposition de ceux qui considèrent que la
sensibilité n'a rien à voir avec la poésie ou qui penchent pour
les autres conceptions.
4 La poésie est connaissance, ou plutôt « co-naissance »,
selon Claudel : c'est à dire qu'en revenant à l'étymologie du mot,
elle fait, recrée les choses
-Elle est moyen de connaissance, un des moyens d'apprendre le monde.
L'attitude poétique ne consiste pas seulement à exprimer les choses
dans un certain style, mais à les voir d'une façon fondamentalement
différente de celle du prosateur. La poésie est la « connaissance
du réel incréé » ( René Char)Au monde logique que peuvent
connaître science, raison, esprit de finesse, la poésie préfère
le domaine de l'irrationnel qu'elle seule peut explorer, car l'état
poétique est voisin de l'état mystique, et donc essentiellement
différent de l'émoi de la sensibilité claire. Par ailleurs, seule
la poésie peut, sinon éclairer, du moins faire entrevoir par
intuition, grâce à la magie irrationnelle de son langage
-Le poète est un voyant, par conséquent il nous offre un monde qui
n'est que merveilles. C'est la position d'Eluard. Cette conception
est partagée par Platon, la Pléiade, qui en théorie du moins,
voient dans le poète un « vates », un devin (la pléiade
se rapproche de la conception 1,2,3 ou 5); c'est aussi le poète
voyant ou mage de Hugo hanté par des visions qui lui donnent une
intuition du Mystère ( de l'univers^^) qu'il transcrit en image ou
en idées, ou le poète symboliste, alors que les chez les
Romantiques on trouvait déjà Nerval, explorateur du rêve, et que
Baudelaire cherchait à déchiffrer la surnature et les
correspondances
-Elle est aussi connaissance des hommes, en particulier ses zones
obscures, irrationnelles (Rimbaud : « je fixais des délires »)
et connaissance de l'absolu, d'un au-delà dont la poésie ouvre la
porte ( Baudelaire et les correspondances). La tentation est alors
celle de la poésie pure qui, débarrassé de l'inutile besoin de
signifier, hante certains écrivains (Malarmé): on privilégie alors
l'image et le rythme. « La poésie,surtout la poésie moderne,
n'a nullement pour mobile la pensée […] alors qu'en prose on
cherche à fixer, à immobiliser la pensée » (Supervielle)
Mais cette conception risque de détourner la poésie de l'humain et
de l'éloigner du grand public par son aspect ou côté obscur
(rien à avoir avec Star Wars^^)
5 Elle est chant de l'âme : le poète n'intellectualise pas ses
sentiments mais rend musicalement un certain nombre de rythmes
profonds qu'il sent en lui
-La poésie est donc musique et accessoirement image, la pensée
claire importe peu et le sens ne se rattache que vaguement à l'effet
suggestif de l'ensemble (Verlaine, Apollinaire) ou même n'existe
pas, la poésie n'étant que libération de l'inconscient
(Surréalisme)
-Cette conception présente le danger de limiter l'univers à celui
du poète ; la communication devient alors difficile, la poésie
renonce à ses autres missions et on peut même penser qu'il y a,
chez les Surréalistes, disparition de tout travail artistisque.
6 La poésie engagée: Elle cherche à entraîner, à pousser à
l'action, à éveiller l'enthousiasme. C'est une forme de la poésie
qui exprime le coeur mais se veut active.
-La poésie a longtemps été didactique (La Fontaine et ses Fables)
et se veut de nouveau pédagogique au XIXème siècle, en particulier
avec Lamartine et Hugo. Au Xxème, les oeuvres de Claudel, Péguy
militent pour leur foi alors qu'un des plus beaux exemples de cette
poésie engagée est sans conteste celle de la Résistance (Aragon,
Eluard,Char) Le poète chilien Neruda va même jusqu' à dire :
« La poésie est une insurrection » et effectivement,
elle est souvent un moyen d'expression privilégié pour les
opposants aux régimes totalitaires.
-Ses procédés favoris sont le recours aux sentiments simples, aux
thèmes mobilisateurs (justice, liberté..), aux images frappantes,
aux symboles élémentaires, à l'obsession du rythme.
- On a beaucoup critiqué cette poésie, depuis les Classiques (qui
prône le bon sens, la discrétion, la litote), jusqu'à ceux qui
jugent l'engagement comme une régression, une prostitution de la
muse : Gautier et le Parnasse, Baudelaire, Mallarmé (pour qui la
vulgarisation de l'art est une impiété, un gachis), Valéry,
Pasternak ( « le poète est comme un arbre dont les feuilles
bruissent dans le vent, mais qui n'a le pouvoir de conduire
personne. »)
D La poésie en question
1 Elle est rejetée par :
-ceux qui se méfient de sa puissance (Platon)
-ceux qui sont exaspérés par ses formes dégénérées, ses
débordements. Flaubert définit dans son Dictionnaire des idées
reçues le poète comme « un synonyme noble de nigaud »
-ceux qui lui reprochent son caractère ésotérique, qui semble en
faire un art aristocratique, élitaire
-ceux qui la méprisent parce qu'ils sont rationaliste et que seules
comptent pour eux les idées claires (Montesquieu)
-tous les « béotiens » sensible uniquement à l'utilité
pratique
2 Elle est utile car:
-elle procure un plaisir
physique par sa cadence, sa musique, son chant, son émotion,...
de l'imagination (évasion,fantaisie,mystère,rêve...)
-elle crée la beauté en renouvelant la vision des choses rendues
plus essentielles, plus neuves
-elle offre un accès aux choses intellectuelles, aux idées, aux
mondes obscurs, aux profondeurs de soi-même, à ce qui dans autrui
n'est pas rationnellement communicable et ne peut être suggéré que
par l'intuition
-elle affine et enrichit la sensibilité, l'enflamme et l'incite à
l'action, console, apaise, permet la communication entre les hommes
-elle a donc une valeur morale, car elle purifie les passions, exalte
l'héroïsme, le dévouement national ou social
-elle a aussi une valeur civilisatrice comme en témoigne
l'importance de la poésie dans les civilisations antiques.
lundi 16 avril 2012
Fahrenheit 451, film de Truffaut
Ce film de Truffaut est une magnifique adaptation du roman de Raymond Bradbury ! En raison du pincement au coeur que serait l'affichage direct de la vidéo sur mon blog, je vous donne uniquement le lien youtube. Je suis trop sensible ^^
http://www.youtube.com/watch?v=976u_C5XnCc
http://www.youtube.com/watch?v=976u_C5XnCc
Le Rouge et le Noir, film de Claude Autant-Lara
La meilleure adaptation du roman phare de Stendhal, avec un Gérard Philippe magnifique dans le rôle de Julien Sorel !
Les Liaisons vachement dangereuses des Inconnus
Un excellent hommage à Choderlos de Laclos hihi
Un peu de philosophie
Pour ceux qui s'intéressent à la philosophie, ce site propose une petite bibliothèque numérique des plus sympathiques.
http://web.mac.com/echosdumaquis/Accueil/R%C3%A9pertoire.html
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Livres à écouter
Pour ceux qui ont le plaisir d'écouter une belle histoire, je conseille :
http://www.litteratureaudio.com/classement-de-nos-livres-audio-gratuits-les-plus-apprecies
http://www.audiocite.net/
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Une bibliothèque numérique à portée de clic !!!
Pour les amoureux de la lecture numérique et pour ceux qui comme moi aiment à se promener avec plusieurs livres sur soi, sans se soucier du poids ou de l'espace occupé dans un sac, de multiples sites proposant des oeuvres libres de droit sont à disposition. Les bibliothèques sont assez impressionnantes ! Je n'en demeure pas moins un militant du format papier, lorsque je ne m'absente pas trop longtemps de chez moi.
http://www.ebooksgratuits.com/ : mon site de référence en matière de littérature !
http://beq.ebooksgratuits.com/ : un site ou qualité prime sur la quantité,qui offre en particulier une bibliothèque sur la littérature québécoise !
http://www.gutenberg.org/ebooks/?default_prefix=lang_id&query=fr&format=html qui offre une magnifique collection de livres en version originale, en particulier issue de la littérature anglo-saxonne.
http://www.bnf.fr/fr/acc/x.accueil.html : le site de la Bibliothèque Nationale de France a un collection impressionnante d'ouvrages. Je déplore cependant l'interface peu intuitive.
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Rostand Edmond, Cyrano de Bergerac
Edmond Rostand, jeune
auteur de théâtre cherchant sa voie dans un théâtre poétique en
marge des courants symbolistes et décadents de son époque, crée en
1897 la comédie héroïque Cyrano de Bergerac. Le
personnage de Cyrano, cadet de Gascogne secrètement amoureux de sa
cousine Roxane, manie aussi bien la plume que l'épée et se montre
volontiers provocateur. Il n'en est pas moins un personnage
mélancolique et peu sûr de lui, n'osant avouer son amour en raison
de sa laideur qui le laisse sans espoir d'un amour réciproque. A un
rendez-vous avec Roxane, elle lui explique qu'elle est éprise d'un
homme, en qui il croit se reconnaître, jusqu'au moment où elle dit
que celui qu'elle aime est beau et qu'il se nomme Christian,
fraichement intégré au corps des cadets de Gascogne. Roxane demande
à Cyrano de protéger le jeune homme. Bouleversé et résigné,
Cyrano accepte le sacrifice de prendre soin de son rival,
reconnaissant en ce dernier un vrai courage. Christian est beau et
courageux, mais il manque totalement de bel esprit. Or Roxane,
précieuse, ne conçoit pas l'amour sans l'accompagnement d'une
conversation savante, spirituelle et piquante. Caché dans l'ombre,
Cyrano intercède en faveur de Christian en lui soufflant les mots
d'amour à l'égard de Roxane. En guerre contre l'Espagne, les cadets
de Gascogne n'ont d'autres choix que d'aller au front. Christian
décide de se faire tuer par l'ennemi, se rendant compte que Roxane
aime en lui un bel esprit, alors qu'en réalité, c'est le poète
Cyrano qu'elle aime sans le savoir. Quatorze ans s'écoulent et
Roxane, veuve, se retire dans un couvent où Cyrano vient lui rendre
visite chaque jour pour lui lire la gazette. Victime d'un attentat et
mourant, Cyrano cache ses blessures à Roxane, qui lui fait relire
une lettre prétendument écrite par Christian le jour de sa mort.
Mais elle s'aperçoit qu'il la lit encore la nuit venue, qu'il la
connait par coeur, et donc qu'il en est l'auteur. Elle comprend tout,
et surtout qu'elle aimait Cyrano, et non Christian, l'esprit et non
le corps. Après cet aveu, Cyrano révèle sa blessure et peut mourir
heureux.
La
critique de Cyrano est
facile, et beaucoup d'esprits distingués s'y sont livrés : mauvais
goût, lourdeurs, mélo,anachronismes. Tout cela est vrai, et n'est
rien face à l'évidence. Cyrano déborde
d'un charme, d'une émotion, d'une verve irrésistibles. S'il est de
mauvaises raisons d'aimer la pièce, il en est bien davantage
d'excellentes, auxquelles nous nous arrêterons.
Ce
sont d'abord les vertus théâtrales de l'oeuvre. Rostand met en
scène un ensemble de procédés et de techniques qui en assurent
l 'efficacité scénique : théâtre dans le théâtre (acte I);
variations sur un thème classique habilement renouvelé dans la
scène du balcon (acte III), vacarmes et violences des champs de
batailles suivis de la paix automnale du cloître.
Les
grands monologues brillants et virtuoses comme la tirade des nez ou
les voyages dans la lune font du rôle de Cyrano l'un des plus riches
du répertoire français.
L'impossibilité
de participer aux scènes d'amour autrement que dans l'ombre fait de
Cyrano un personnage émouvant et proche du spectateur ou lecteur,
exclu lui aussi. Par l'emploi de l'alexandrin volontiers claironnant
qui s'enivre de lui-même, avec le sentiment qu'en 1897 ce théâtre
en vers est déjà un peu anachronique, le héros de Rostand achève
d'emporter l'adhésion. Autant de raisons qui expliquent l'immense
succès immédiat de la pièce.
L'art
de Rostand, l'émotion dégagée par l'amour impossible de Cyrano
pour Roxane suffiraient à expliquer la réussite de l'oeuvre, mais
on peut suggérer d'autres raisons encore. L'une d'elles tient à la
façon dont Rostand concilie une veine populaire et des références
plus savantes. La veine populaire reprend la tradition d'Alexandre
Dumas et Trois Mousquetaires : la
verve gascogne, la cape et l'épée dans le Paris de 1640, l'ombre du
cardinal de Richelieu se retrouvant chez Dumas comme chez Rostand qui
laisse d'ailleurs D'Artagnan traverser la scène dans l'acte I. Mais
Cyrano met aussi en
scène, plus subtilement, la vie intellectuelle du temps de Louis
XIII : le monde des libertins dont fait partie le héros, et
l'univers de la préciosité, grâce à Roxane et à la
représentation jouée dans l'acte I. L'univers baroque permet de
mieux comprendre la figure historique de Cyrano, dont pour
l'essentiel Rostand respecte les traits réels.
Cyrano de Bergerac est
donc l'évocation d'une période brillante de la culture française,
trop souvent éclipsée par « le siècle de Louis XIV ».
Rostand s'inscrivait ainsi dans le sillage d'un Théophile
Gautier,l'un des premiers au XIXème siècle à réhabiliter l'époque
de Louis XIII,et en particulier à s'intéresser à Cyrano de
Bergerac l'auteur, alors très oublié.
Aujourd'hui,
le chef d'oeuvre de Rostand possède aussi un autre charme : il
reflète le moment où il fut écrit, cette fin de siècle décadente
dont le poète était témoin. Dans l'histoire du théâtre, Cyrano,
malgré sa formidable énergie,
est une oeuvre crépusculaire : d'un romantisme moribond, son lyrisme
opulent se teinte souvent de morbide. La forme même de la pièce, le
drame en vers,est déjà une survivance lorsque Rostand la fait
jouer. Qu'on songe,un an plus tôt, le théâtre de l'Oeuvre créait
l'Ubu Roi d'Alfred
Jarry, où la plus agressive modernité naissait dans le scandale.
Chez Rostand, le thème de l'amour impossible, l'idéalisation de la
figure féminine, la malédiction pesant sur le poète assurent au
sein du drame historique la présence du registre décadent fin de
siècle qui allait en 1900 se déployer beaucoup plus visiblement.
dimanche 15 avril 2012
Le Comte de Monte-Christo
Une adaptation magnifique de ce grand roman d'Alexandre Dumas, avec un Depardieu interprétant brillamment le personnage d'Edmond Dantes !!!
Heidi
Hum, une adaptation qui me semble fidèle aux histoires de la romancière Johanna Spiry. Ma mère me racontait ça quand j'étais enfant^^
Les nouveaux voyages de Gulliver
Voilà une adaptation fantaisiste, qui n'en demeure pas moins sympathique, du roman Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift.
Le petit Lord
Encore une adaptation gentillette d'un roman de littérature jeunesse de Frances Hodgson Burnett, Le petit Lord Fauntleroy.
Don Quichotte
L'anime est vraiment intéressant, fidèle à l'esprit du roman de Cervantes. Je regrette de ne pas avoir trouvé de vidéos du générique^^
Les Misérables
Alors là, c'était la claque !!! Une adaptation géniale en anime du roman de Victor Hugo !!!!
Sherlock Holmes
Pour le grand fan de Conan Doyle que je suis, j'ai tout de suite été sous le charme de cette adaptation des aventures du célèbre Sherlock Holmes ! Un petit bijou de l'animation par le maître Hayao Miyazaki ! La série souffre cependant de répétitions, mais là où le bas blesse le plus, c'est la représentation donnée du professeur Moriarty. Il est censé être le double criminel de Holmes, rivalisant avec ce dernier en ingéniosité,en intelligence, en élégance, en charisme, bref ! Nous sommes hélas ici en présence d'un Moriarty bouffon, peu brillant, servant d'élément comique, sans parler d'un inspecteur Lestrad et d'une Scotland Yard totalement imbéciles...Mais bon, il faut prendre en considération que la série est avant tout adressée aux plus jeunes d'entre nous.
Princesse Sarah
Qui a été enfant dans années 80-90 connait surement cette adaptation du roman La Petite Princesse de Frances Burnett.
Les quatres filles du docteur March
Les adaptations en anime des oeuvres de littérature jeunesse pullulent ! Les quatre filles du docteur March de Louisa May Alcott ne déroge pas à la règle en donnant lieu à un divertissement animé sympathique. J'adore le personnage de Jo !!!
La légende de Blanche-Neige
Honnêtement, encore une bonne adaptation japonaise de conte ! Bon, il y a des longueurs et des libertés pour étirer un peu l'histoire, série oblige, mais ça reste fidèle à ce que ces vieux frères Grimm nous ont légué.
Cendrillon
Encore un conte que les japonais ont adapté avec brio et qui n'a rien à envier à la version de Disney. Charles Perrault serait content de voir ça !^^
Alice au Pays des Merveilles
Cet anime a été pour moi un véritable plaisir ! Les Aventures d'Alice au pays des merveilles est un conte doté d'un univers riche et complexe. Une adaptation en anime relevait d'un défi, qu'a relevé brillamment les studios Nippon Animation et Apollo Film !
L'adaptation de Disney n'est pas en reste, en nous livrant un bon divertissement, cependant peu plus édulcorée que la version japonaise.
Les aventures de Huckleberry Finn
Mon héros préféré de Mark Twain en anime !!!! L'adaptation est sympathique et se laisse regarder.
Tom Sawyer
Une adaptation honorable du roman de Mark Twain. L'espièglerie du personnage, au centre des péripéties, rythme bien l'anime.
L'île au Trésor
Une adaptation rafraichissante de l'Ile au Trésor de Robert Louis Stevenson !
Rody le petit Cid
Voilà une adaptation bien fantaisiste du Cid de Corneille. C'est divertissant, mais réservé aux plus jeunes d'entre nous. Bref, rien de transcendant...
Michel Strogoff
Mon roman préféré de Jules Verne en anime !!! Que dire de cette adaptation ? C'est assez honorable ! A découvrir !!!
Ivanhoë
C'était loin d'être une adaptation fidèle du roman de Walter Scott mais c'était un petit divertissement sympathique, sans plus.
Molierissimo
Nous n'avons pas ici une adaptation littéraire mais une approche de la vie de Molière et de sa troupe via Quentin, un enfant saltimbanque qui va suivre le célèbre dramaturge dans les péripéties de son itinéraire littéraire.
Ulysse 31
Cet anime est une adaptation futuriste de l'Odyssée d'Homère ! Bien que prenant des libertés avec le texte, l'anime conserve les principaux mythes et demeure ainsi fidèle à l'esprit de la version antique ! A découvrir ou redécouvrir !
Rémi sans famille
Un dessin animé émouvant, d'une tristesse et d'une poésie fidèle à l'univers du roman Sans Famille d' Hector Mallot. Je me demande encore aujourd'hui comment pouvait-on créer des animes aussi déprimants adressés aux enfants.
Les Trois Mousquetaires version anime
Dans cette adaptation, tous les protagonistes ont été remplacés par des animaux anthropomorphes dont la plupart sont des chiens. L'anime demeure cependant fidèle à l'esprit du roman, malgré la lourde insistance sur le caractère impulsif, pour ne pas dire stupide, de D'Artagnan. Contrairement à Sous le signe des Mousquetaires, cette adaptation s'adresse essentiellement aux plus jeunes.
Sous le signe des mousquetaires
Sans aucun doute Sous le signe des Mousquetaires est l'adaptation la plus réussie en anime des Trois Mousquetaires de Dumas. Il y a cependant quelques libertés prises avec le roman :
-Dans l'anime, Aramis est une femme qui se travestit ! L'amour d'Aramis pour les arts et sa délicatesse dans le roman original ont peut-être influencé les producteurs...
-Constance n'est pas la femme de Bonacieux ici mais sa fille, ce qui rend plus "acceptable" la relation entre D'Artagnan et elle. Pas d'infidélité dans les dessins animés^^
-L'aventure du Masque de Fer se déroule seulement quelques mois après la fin de la précédente partie, alors qu'Alexandre Dumas les sépare de trente ans et traite de l'épisode dans Le Vicomte de Bragelonne.
-Le valet Planchet est remplacé par Jean, un enfant de neuf ans qui recherche sa mère, enlevée par des protestants.
Cyrano
Ce film est une adaptation bluffante du Cyrano de Bergerac de Edmond Rostand, élevant Gérard Depardieu au rang de grand acteur ! Je ne me lasse jamais de le regarder !
dimanche 8 avril 2012
Les Miséroïdes
Ah les Miséroïdes ! La première fois que j'ai vu cette vidéo, je me suis insurgé contre la parodie d'un de mes auteurs préférés ! Mais je me suis ravisé avec le temps. Je pense que Hugo aurait apprécié l'humour des Inconnus ! Hihi !
Dumas Alexandre, Les Trois Mousquetaires
Précédés d'une préface, où Dumas se réfère au Mémoires de M. D'Artagnan (1700) de Courtilz de Sandras et affirme que, restituant un manuscrit inconnu par lui à la Bibliothèque royale, il n'invente rien, les 67 chapitres racontent l'histoire du jeune Gascon D'Artagnan venu chercher fortune à Paris en 1625, sous le règne de Louis XIII, muni d'une lettre de recommandation de son père pour M. de Tréville, commandant des mousquetaires du roi. A la suite d'un triple duel qui s'achève par un combat commun entre les gardes du cardinal de Richelieu, ennemis traditionnels des mousquetaires, il devient l'ami de Porthos, de son vrai nom du Vallon, D'Athos, comte de La Fère, ruiné par un calamiteux mariage avec une aventurière, et d'Aramis, le chevalier d'Herblay, dont la vocation mystique fut contrariée par la galanterie. Admis dans leur compagnie, il se trouve par hasard aux prises avec la perfide milady de Winter, redoutable agent du cardinal, qui s'avère être l'ancienne épouse d'Athos. D'Artagnan tombe amoureux de Constance Bonacieux, dévouée femme de chambre de la reine Anne d'Autriche. Celle-ci a offert à son amant, Georges Villiers, duc de Buckingham, douze ferrets en diamant, présent du roi. Richelieu, qui veut perdre la reine, suggère à Louis XIII qu'elle se doit de porter les ferrets au prochain bal de la cour. Nos quatre héros partent pour l'Angleterre. Après de multiples péripéties, d'Artagnan rapporte les ferrets et sauve ainsi la reine. Alors que les mousquetaires se couvrent de gloire au siège de La Rochelle, Milady tente de supprimer Buckingham, allié des protestants. Le quatuor l'emprisonne, elle s'évade, fait assassiner le duc et empoisonne Constance. Les quatre compagnons, aidés de lord Winter, frère du mari qu'elle a tué, lui font expier ses crimes en la livrant au bourreau de Béthune. D'Artagnan, réconcilié avec Richelieu, est promu lieutenant. Athos se retire à la campagne, Porthos se marie et Aramis se fait abbé.
Si l'essentiel de la trame romanesque obéit à la péripétie et du rebondissement, les sept premiers chapitres rassemblent de manière exemplaire les personnages, leur contexte et le climat de l'époque. Les quatre mousquetaires nous sont présentés avec une remarquable économie de moyens dans un roman souvent considéré comme le chef-d'oeuvre du roman d'aventures historiques. « Athos est un héros de roman pour la générosité; Porthos, une nature excellente, mais facile à influencer; Aramis, un visage hiéroglyphique, c'est-à-dire toujours illisible. Que produiront ces éléments quand je ne serai plus là pour les relier entre eux ? » ces propos de d'Artagnan, prononcés à la fin de Vingt Ans après éclairent les rapports structurant le quatuor. Ces héros jeunes élaborent également un roman de la mémoire, profondément dans notre histoire nationale. Cette intime vérité s'accomplit par les mensonges, ce moteur de l'imagination. Le miracle réside dans cette affabulation victorieuse. La critique contemporaine a su reconnaître l'intérêt du roman, y déceler son étonnante polysémie. Mais le projet dumasien dépasse le seul plaisir du bonheur romanesque. Il s'agit de « saisir par la fiction le drame de la France dans ses scènes primordiales » (C. Schopp) Soit, selon la formule bien connue, de violer l'Histoire pour lui faire de beaux enfants. Le roman est un leurre pour piéger l'Histoire, la rendre vivante et compréhensible. Ainsi, le cycle des Mousquetaires, comme celui inauguré par la Reine Margot (1845) et celui des Mémoires d'un médecin (1846-1855) est-il l'autre volet d'un diptyque idéal, où sa diachronie ferait écho à la synchronie de la Comédie humaine de Balzac.
Le succès des Trois Mousquetaires fut tel que Dumas, toujours avec l'aide d'Auguste Maquet, écrivit Vingt Ans après, suite des Trois Mousquetaires, publié en feuilleton dans le Siècle. Ensuite vint le Vicomte de Bragelonne.
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